L'actualité de la crise : LE PROCHAIN ÉPISODE CRITIQUE, par François Leclerc

Billet invité

L’argument est ces temps-ci fréquemment invoqué. A Davos, les représentants des mégabanques n’ont pas manqué de s’appuyer sur l’idée qu’une nouvelle crise était de toute façon inévitable, afin de faire pièce à toute velléité de régulation supplémentaire.

On pourrait assurément les suivre, mais pour en tirer des conclusions diamétralement opposées. A ceci près qu’il ne s’agira pas d’une nouvelle crise, mais d’un nouvel épisode de l’actuelle, loin d’être terminée. Si son calendrier n’est pas établi, ses ferments peuvent être identifiés et ses contours discernés…

Plus l’on s’approche de la conclusion des travaux du Comité de Bâle et du FSB (Financial Stability Board), plus les conciliabules avec les mégabanques se tendent. Ils portent sur ce qui pourrait parfois apparaître comme des détails, dans un monde financier qui joue de leur complexité. Il s’agit de l’ajustement des ratios de fonds propres et des normes de liquidité, dont l’augmentation ou le durcissement visent à accroître la résistance des banques. Ou bien encore, plus subtilement, de la définition détaillée des actifs admis au rang de ces fonds propres, dits core tier one – pardon d’entrer dans les entrailles bancaires ! Car les régulateurs ont pour toute stratégie de constituer une sorte de ligne Maginot, qu’ils cherchent à renforcer, ce que précisément les mégabanques veulent éviter.

Tout ce manège n’en finit pas, les régulateurs essayant de mieux ériger des obstacles à la prochaine crise, les financiers cherchant les failles permettant de se faufiler. En raison de sa sophistication, la machinerie financière réclame des réglementations qui ne la lui cèdent en rien. Elles se complexifient mais laissent encore et toujours des trous qu’il faudrait boucher. A ce jeu du chat et de la souris, la finance l’emporte toujours avec un coup d’avance !

Faut-il s’en souvenir, l’encre de la réglementation précédente – peaufinée durant des années et dénommée Bâle II – était à peine sèche et encore incomplètement mise en œuvre aux Etats-Unis qu’est survenue la crise la rendant caduque, pour n’avoir rien empêché… Certains en sont venus à théoriser cette situation, proclamant qu’il est impossible de savoir à l’avance où le système craquera : les desseins de Dieu sont impénétrables ! Il n’empêche, nous assistons à une bagarre semi-publique, auparavant confinée dans des enceintes feutrées, comme si l’on espérait que Dieu donne quand même un petit coup de pouce.

Les mégabanques ont donc engagé un tir de barrage : « Plus vous nous réglementerez et restreindrez nos capacités, plus vous repousserez la spéculation aux confins du monde du shadow banking, que vous ne contrôlez pas, plus vous accroîtrez la probabilité d’une crise dévastatrice ». Elles prennent en exemple cette attitude des policiers chargés de la répression des stupéfiants, qui préfèrent maintenir bien localisé le trafic de la drogue plutôt que de le disperser on ne sait où, puisque de toute manière il ne s’arrêtera pas. Fâcheuse analogie.

A porter au crédit de cette affirmation, il est vrai que les acteurs de cette finance de l’ombre ne sont pas connus et répertoriés comme le sont les mégabanques, et que leur surveillance est bien plus lâche. Ce qui conduit à partir à la découverte de cet univers que l’on découvre très tardivement après l’avoir largement ignoré.

On y rencontre d’abord les stars, ces hedge funds mal-aimés et qui s’en plaignent, au prétexte qu’ils ne demandent rien à personne mais ne veulent pas en retour être bridés. Ils nagent dans un vaste océan, au milieu d’autres espèces singulières : les money market funds, clearing houses, structured investment vehicles (SIV) ou private equity funds…. (en s’excusant de l’emploi de la langue de Wall Street et de la City, ainsi que de les citer pêle-mêle).

Parlant de langage, on remarquera que l’expression imagée de banque de l’ombre, récemment apparue aux Etats-Unis, n’est pas des plus heureuses. Tout du moins pour ceux qui voudraient éviter d’en rendre l’existence démoniaque ! Mais elle se retrouve pourtant dans les bouches les plus officielles, où elle n’a pas, il faut croire, cette portée.

A l’origine de celle appellation, le fait que si toutes ces entités ne sont pas de même nature et ne poursuivent pas leurs objectifs avec des moyens identiques, elles ont en commun de ne pas avoir le statut réglementé de banque, bien qu’occupant une place prépondérante dans le système financier. Certaines ont un rôle fonctionnel, comme les chambres de compensation (clearing houses), d’autres à l’inverse visent carrément à exploiter des trous dans la réglementation. C’est le cas des SIV, ces structures qui permettent d’évacuer du bilan des banques leurs actifs toxiques.

Selon les estimations de la Fed de New York, l’ensemble du secteur du shadow banking gérerait seize mille milliards de dollars d’actifs, les hedge funds n’y contribuant que pour deux mille milliards. Aux fins de comparaison, les banques représenteraient seulement treize mille milliards de dollars. Certains hedge funds ou private equity funds sont supérieurs par leur taille aux banques de Wall Street !

Le FSB, ainsi que le Federal Stability Oversight Council (FSOC, qui regroupe dorénavant le Trésor, la Fed et les régulateurs américains), travailleraient à une liste des plus importantes de ces entités, en vue de les surveiller plus étroitement et de renforcer les règles auxquelles elles sont assujetties. Soit ! Mais chacune dans sa catégorie a déjà fourbi sa ligne de défense, afin de se présenter sous son jour le plus innocent. Pour prendre un exemple, on sait que les clearing houses (les chambres de compensation), appelées à jouer un rôle sur le marché des produits dérivés, devront assumer un fort risque de contrepartie et seront de ce point de vue vulnérables. Il est donc envisagé de leur donner, comme aux banques, l’accès aux guichets de la Fed en cas de défaut et de besoin de liquidités. Une hypothèse qui donne une idée de la force des tempêtes pouvant se lever au paradis de la dérégulation.

Mais les banques sont elles-mêmes exposées aux risques provenant du shadow banking system, en raison de leurs multiples liens financiers avec celui-ci. Elles ne seraient pas à l’abri si une telle tempête s’y levait, notamment en raison des prêts qu’elles consentent aux hedge funds : plus le shadow banking accroît ses activités, plus les banques partagent de fait leurs risques. Ces deux mondes ne sont pas séparés, les limitations apportées à la spéculation sur fonds propres des banques ne suffisent pas à les isoler ; ils sont imbriqués, comme le sont l’économie formelle et informelle dans les pays émergents.

La philosophie de la régulation financière est prise en défaut à double titre. Parce qu’elle ne cherche à réguler – à sa manière – qu’une partie de l’activité de ces acteurs, mais également parce qu’elle néglige très largement leurs instruments, qui devraient être en premier visés. Non sans une certaine logique, puisque l’intention n’est pas de brider l’activité financière, mais plus prosaïquement de contenir ses débordements grâce à des digues. Voilà pourquoi, en raison des rendements qui y sont recherchés et trouvés, la réglementation de la grande famille des produits dérivés, y compris de ses rejetons les plus malfaisants, est si complaisante. Le cœur du système est soigneusement préservé, un peu comme si l’on touchait à un domaine sacré qui devait rester inviolé.

Tout aura été dit, ou presque, s’il est rajouté à ce tableau que nul ne sait comment mesurer le risque systémique et encore moins comment le combattre, en raison de la complexité des liens multiples qui lient les banques entre elles. Une chose est de les défaire au fil des semaines et des mois, comme ce fut le cas pour Lehman Brothers, une autre serait de procéder à une chirurgie lourde et grossière opérée à chaud, avec quelques heures devant soi. Les testaments qu’on envisage de faire rédiger aux banques, pour intervenir en connaissance de cause et en cas de malheur, sont des constructions de l’esprit et n’ont jamais subi l’épreuve du feu.

Enfin, la logique de la situation actuelle recèle un dernier danger. Devant accroître leurs liquidités pour répondre aux injonctions du régulateur, les banques voient leur retour sur investissement diminuer. Pour l’éviter et répondre cette fois-ci aux exigences de leurs actionnaires, elles sont amenées à prendre des risques accrus. En spéculant au sein des nouvelles bulles en cours de constitution, elles-mêmes alimentées par les distributions de liquidités des banques centrales. Les matières premières ainsi que les marchés boursiers et immobiliers des pays émergents sont les nouveaux terrains de jeux.

Avec une régulation qui laisse de côté la finance de l’ombre et intacts les instruments de spéculation sur les fluctuations des prix, nous tenons là le deuxième volet du scénario du rebond à venir de la crise. Sans compter, pour mémoire, les bombes à retardement qui n’ont pas encore explosé aux Etats-Unis, sur le marché hypothécaire commercial ainsi que sur celui des muni-bonds (les obligations des Etats et collectivités).

Il n’est pas possible de prédire le temps que mettra à mûrir ce nouvel épisode critique, mais il est aisé de dire que la sortie de crise n’est pas pour demain.

109 réponses sur “L'actualité de la crise : LE PROCHAIN ÉPISODE CRITIQUE, par François Leclerc”

  1. « Sans compter, pour mémoire, les bombes à retardement qui n’ont pas encore explosé aux Etats-Unis, sur le marché hypothécaire commercial ainsi que sur celui des muni-bonds (les obligations des Etats et collectivités). »

    sans oublier pour la france l’immobilier!

    1. Hhmm..
      La France a une richesse qui parfois fait des envieux privatifs :
      http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20110206trib000599194/les-francais-gerent-mieux-leur-budget-que-les-politiques.html
      « 10.000 milliards d’euros. Chiffre faramineux. C’est le total du patrimoine des ménages dans notre pays. Avec une prédilection pour le placement retraite absolu : l’achat de la résidence principale. L’immobilier représente 61 % du patrimoine. Les placements financiers 39 % avec une attirance particulière pour les placements à risque limité et à incitation fiscale : livret A, contrats d’assurance-vie et PEA. »

    2. C’est bien pour çà que la France ne perdra pas son AAA. De ‘argent en France, il y en a, même beaucoup …. mais son malheur est qu’il dort et reste inéfficace pour l’économie du pays. Donc rien pour le bien être de la communauté. Preuve d’un individualisme aigu. La générosité française n’est qu’un fantasme cultivée chez nous.

    3. L’immobilier en France montre un phénomène qui mérite d’être analysé : la transformation de la majeure partie d’une population en une masse de spéculateurs.

    4. sans oublier pour la france l’immobilier!

      [sarcasm on]Mais non mais non, puisque la presse Française et les émissions de télé consacrées à l’immobilier nous assènent à longueur de journée que c’est le bon moment d’acheter.

      Donc c’est que cela doit être vrai. N’est ce pas?[sarcasm off]

      En fait, les chiffres récents sur l’indice des prix des logements rapportés au revenus disponibles des ménages montrent que la France vient de passer N°1, devant l’Espagne et le Royaume Uni, pour l’ampleur de sa bulle immobilière :
      voir page 8 de cette présentation récente de Jacques Friggit

      Mais ceci n’a sans doute aucune importance car la presse et la télé Française n’en parlent jamais et qui oserait mettre en doute leur impartialité?

      Achetez, achetez, c’est le meilleur moment pour vous faire avoir par le piège à boeufs

    5. Ceci dit.. autre chose marrante :
      L’augmentation des taxes locales va tuer la résidence secondaire, soit, redistribuer le logement existant.

      Le capitalisme n’a décidément besoin de personne pour s’autotrucider.

    6. @Bible,

      l’argent qui dort en France fait il de beaux rêves ou plutôt des cauchemars?
      Aussi, il dort plus en France qu’ailleurs?

    7. « 10 000 milliards de patrimoine » estimée… comment ?

      En dix ans, rien que l’inflation immobilière a dû créer un enrichissement artificiel à hauteur de plus de 50% du « patrimoine des français.
      Concrètement, le manque de logement est toujours d’au moins 1 million en France .
      Je parierai qu’il n’y a pas eut augmentation significative des propriétaires , mais les biens de ceux ci n’ont tout bonnement plus la même valeur .

      La richesse d’un pays est d’autant plus fragile que la paix sociale y est fragile .
      Que dire d’un pays où tant ne peuvent vivre décemment de leur salaire ?

      Il ne faut pas confondre richesse supposée et poudrière .

    8. beaucoup d’argent en France chez les zélites zé multinationales ! …ce qui ne nous aide pas à ce jour …puisque leur pognon fait tout seul des petits dans les paradis fiscaux, s’évaporant en haute mer, hors de toute juridiction ….
      c’est bien là qu’il faut aller le chercher !
      ceux-là, se fichant pas mal de leur Pays, n’y sont pas prêts visiblement !

      mettre les responsabilités là où il convient !

      ré-par-ti-tion !

    9. L’immobilier hors bulle est tributaire des loyers. Les loyers sont tributaires du revenu, en grande partie du revenu du travail. Si nous continuons le nivelement vers le bas, des salaires, l’immobilier ne peux pas resté deconnecté de la realité eternellement.
      Bien sur on peut immaginer un monde ou son logement principal absorbe l’integralité d’un des salaire du couple sur 50 ans ou sur plusieur générations , mais on se raprocherais d’une nouvelle forme d’esclavage.

    10. Bien vu, Béber.

      Et, en plus, nous allons payer pour les déchets américains de l’espace :
      http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-La-France-et-les-Etats-Unis-vont-signer-un-accord-de-cooperation-spatiale_6346-1685140-fils-tous_filDMA.Htm
      « Cette «déclaration de principes» prévoit un échange d’informations visant notamment à éviter des collisions orbitales, selon une source diplomatique française pour qui l’accord s’inscrit dans le cadre des contacts réguliers que les deux pays entretiennent sur les questions spatiales. »

      Ce qui n’est pas dit est que nous allons aussi participer à la guerre des satellites espions et autres satellites d’attaque.
      Si quelqu’un peut me trouver le texte de l’accord………………………..

    11. La valeur de l’immobilier francais n’est qu’une valeur de rareté artificielle. Son augmenatation complètement démesurée n’a été permise que par une règlementation du foncier constructible, au profit d’interets très particuliers et au profit d’une classe de la population qui ne produit plus rien, mais aux dépends de la jeunesse francaise qui est la seule force vive « en puissance » de la nation. A terme, et en comparaison à l’international, ce genre de richesse virtuelle n’est que poudre au yeux. Mais il est vrai que pour une france qui délocalise, qui brade son appareil productif aux étrangers, qui ne fait de la croissance de pib que grace à la consommation à crédit, cette statistique est la seule qui redore en apparence le blason de cette nation qui était autrefois « grande ». Voila en outre comment encourager une population à en faire encore moins, quand la seule facon de s’enrichir maintenant est de spéculer sur la valeur de l’immobilier, ou d’attendre tranquillement un héritage.

  2. réguler les Paradis Fiscaux .QUAND ?
    bruit de fond ,régulation merci mais cela m’endort Mr François Leclerc on est servis ..
    amicalement..

    1. Comment réguler les paradis fiscaux ? En empêchant de les utiliser la bonne blague ! Et bien sûr que c’est possible si la volonté politique existe.

    2. Gary Moore a été retrouvé mort dans une chambre d’Hotel en Espagne.
      Il avait 58 ans et c’était un des meilleurs guitaristes de « British Blues » même s’il était trop jeune pour avoir connu la déferlante bluesy de la fin des sixties (Cream, Humble Pie, Free, et l’incontournable Fleetwood Mac…).
      Il avait commencé sa carrière comme soliste du groupe irlandais Thin Lizzy.
      http://www.youtube.com/watch?v=4O_YMLDvvnw

    3. Concernant les paradis fiscaux, il ne faut pas imaginer pouvoir les réguler, car il sont souvent parfaitement légaux, et on ne pourra jamais empêcher un îlot lointain d’imposer à 0% les bénéfices des sociétés étrangères.

      Mais on peut les rendre inoffensives, en taxant l’argent que les « détourneurs » essayent de rapatrier de ces paradis fiscaux : ça c’est possible, et même (techniquement) facile. Car un jour ou l’autre, ceux qui utilisent les paradis fiscaux veulent avoir leur argent chez eux, qui est aussi chez nous, et c’est à ce moment qu’on peut les taxer: quand leur argent passe la frontière. Et pour cela, il faut et il suffit d’avoir une chambre de compensation obligatoire et publique.

  3. Il semble néanmoins impératif de ne pas mettre Mme Lagarde au courant.
    Elle pourrait avoir des cauchemars, cette pauvre femme.

    1. C’était toi, Régoris : « … qu’on me lance la cinquième bière »..?

      Alors trinquons, camarade. Car il va nous falloir un sacré courage pour aller remettre de l’ordre dans ce tas de magouilles.

    2. TCHIN yvan avec toi et certains autres je me sent mieux.
      Il y a des fois que je me dis que c’est moi qui ai créer ce Monde..
      la prochaine X j’essaierais une autre dimension..
      Faut dire que SARKO et les CAC 40 Brigands c’est une réussite.
      à la prochaine mon ami

  4. Le veau d’or est toujours debout;

    On encense Sa puissance

    D’un bout du monde à l’autre bout!

    Pour fêter l’infâme idole,

    Rois et peuples confondus,

    Au bruit sombre des écus

    Dansent une ronde folle

    Autour de son piédestal!

    Et Satan conduit le bal!

    Le veau d’or est toujours debout; Dans sa gloire Dérisoire

    Le monstre abject insulte aux cieux!

    Il contemple, ô rage étrange!

    A ses pieds le genre humain

    Se ruant, le fer en main,

    Dans le sang et dans la fange

    Où brille l’ardent métal!

    Et Satan conduit le bal!”

    1. Il est vrai qu’il est beaucoup plus facile de croire en Satan qu’en Dieu, puisqu’on le voit conduire le bal.

    2. ah, les ploutocrates seraient « possédés » par le diable …
      appelons l’exorciste !
      va falloir qu’il soit costaud, l’exorciste !

  5. Il n’y aura pas de sortie paisible!
    Seule la dépréciation d’un grand nombre d’actifs et la fonte des plus grandes fortunes finira par apporter un répit.
    j’ai lu l’excellent livre de PIKETTI&co sur la révolution fiscale, et il y est noté notamment que les grandes fortunes, concentrées et énormes avant 1929, avaient souffert, et la même concentration des richesses s’est à nouveau accélérée depuis les années 1990 aboutissant à la crise actuelle.
    En clair: aucune issue possible si on ne change pas de mode d’émission de la monnaie elle-même.

    1. Tant qu’on maintient les dogmes du libéralisme économique, liberté de mouvement des capitaux et des biens, je ne voit pas en quoi changer le mode d’émission de la monnaie changera quoi que se soit.

      On veut nous faire croire que les mesures protectionnistes et de contrôle de mouvement des capitaux mises en place après 1929 n’avaient fait qu’empirer la crise : mais qu’en savent ils réellement? Il ne s’agit pas d’un raisonnement qui s’appuie sur des faits puisque personne n’a pu comparer avec ce qui se serait passé si on avait pas mis en place ces mesures protectionnistes. Il s’agit en fait purement et simplement de religion : on affirme que le protectionnisme est préjudiciable à la société et on interprète les faits historiques en fonction de cet à priori.

  6. http://ec.europa.eu/internal_market/finances/docs/leaflet/financial_services_fr.pdf

    On peut noter une réelle prise de conscience: on doit maintenant faire quelque chose.
    Mais les politiques ne veulent pas prononcer le seul mot qui explique tout dans la crise, parce que ce mot leur colle à la peau : Fraude
    Ce sont les peuples d’Europe, quand ils en auront assez de cette langue de bois, qui finiront enfin un jour par dire aux hommes politiques assez à la fraude comme moyen d’enrichissement tout autant que de moyen électoral.
    Ce jour là n’est pas encore pour demain !

  7. @ François Leclerc
    Où trouvez-vous toutes ces informations?
    Franchement la presse française est avare en infos, je trouve quelques infos sur la presse anglo-saxonne ou la presse spécialisée (très spécialisée même) où j’ai dernièrement pu trouver comment fonctionnait les ETF, ETC et ETN sur les marchés financiers mais y a des jours où la seule source d’infos fiable sur la crise et ses conséquences c’est ici que je viens les cherchez.
    On vous en remercie par anticipation d’ailleurs.

    1. C’est un entraînement et demande du temps.

      J’utilise beaucoup la presse britannique et américaine, ainsi que les agences de presse (AP, AFP, Reuters, Bloomberg et Dow Jones newswire) et certains blogs américains spécialisés, comme naked capitalism, zero hedge ou Huffington post.

      Et puis, je vais à la pêche aussi, en suivant les liens proposés ici ou là !

    2. zerohedge : très bien pour se tenir au courant des moindres faits et gestes de la finance internationale, mais ne pas oublier que ce blog est complètement dominé par la pensée libertarienne, les théories économiques de l’école Autrichienne de Mises et de Rothbard, ainsi que les théories du complot les plus diverses et variées…Les auteurs de ce blog ainsi que la plupart des commentateurs voient tout sous l’angle de la faillite de l’état providence!

      nakedcapitalism est à mon avis bien plus impartial quand à ces analyses.

      J’en profite pour recommander ces trois blogs pour la qualité de leurs analyses:
      http://theautomaticearth.blogspot.com/
      http://charleshughsmith.blogspot.com/
      http://www.debtdeflation.com/blogs/

  8. Je me demande sémantiquement si la crise se renouvelle ou si elle s’éternise…
    Le récent article de Rue 89 sur la fin (?) des déboires judiciaires de Denis Robert m’a fait découvrir son reportage (Les Dissimilatuers); la situation des clearing houses n’a surement fait que s’opacifiée depuis 10 ans.

    1. Paradis fiscaux.
      Ici nous le savons, mais les malchanceux de la TV poubelle ne le saurons probablement pas:
      la Justice a enfin reconnu le travail journalistique exemplaire de Denis Robert.
      10 ans d’attente et de lutte contre un goliath: ne jamais baisser les bras.

      C’est le moment de rappeler sa découverte principale:
      Tous les mouvements de pognons peuvent être retracés (suivis par les traces qu’ils laissent)
      et démêlés grace aux organismes privés, souvent coopérative de banques, à bénéfices juteux,
      dits « de compensation ». « Ru* Clair » est l’un deux.
      Tous ? presque tous, y compris les aller-retour dans et hors les paradis-fiscaux à compte-numérotés. Mais pas tous: les valise y échappent.
      Les pouvoirs publics, si ils le veulent, ont les moyens techniques d’éclaircir
      ces mystérieux trous noirs. Le capitalisme, même le plus prédateur, a besoin de clarté
      et de détails.

      (*): Un ru est petit ruisseau au courant modéré. Euphémisme pour courant dévastateur.

  9. C’est en lisant votre papier que mon intérêt pour le phénomène de virtualisation de l’argent s’est trouvé ravivé. Le « shadow banking system » en est une démonstration claire – et pas si récente que cela, toujours appelé à un brillant avenir. Vous savez bien que ce shadow système est déjà en train de se prévoir un « back up » au cas où. La compromission générale des politiques et des banquiers permet de dire que ce « cas où » n’est hélas probablement pas pour demain.
    Pour revenir à la virtualisation de l’argent, ce qui m’a sauté à l’esprit en lisant vos lignes, c’est que, via l’augmentation constantes des dérivés du tertiaire (assureurs, comptables, vérificateurs des comptes, fonctionnaires, etc…) , on assiste en parrallèle à une « virtualisation de la société et des emplois ». Les gouvernements et les grandes corporations, entrainés les uns par les autres dans cette course en avant que beaucoup d’entre nous assimilent à un « schéma de Ponzi », développent des couches et des couches de ces professions justificatives, entassements qui, par leur complexité apparente, permettent de justifier cette progression absurde vers le néant, d’enfumer la population, et surtout, de protéger le haut de leurs propres pyramides de pouvoir…

    1. Pour mémoire, cela fait trente ans que Guy Debord a montré que de nouveaux métiers étaient créés pour faire durer la Société du Spectacle.
      Depuis les années 80, le phénomène n’a fait que se développer.

    2. @Mike :

      Il me semble q’ un phénomène identique s’est produit dans l’armée : émergence d’une grande panoplie de grades (capitaine sergent commandant lieutenant général etc…) éloignant toujours plus les hauts gradés du terrain et par conséquent de « la mort au champ d’horreur ». Le paroxysme étant le président d’un pays doté de l’arme nucléaire, lequel n’a qu’un bouton à pousser, assis tranquillement derrière son bureau, à des milliers de km de la cible.

    3. Merci pour la leçon Marlowe, mais point ne m’est besoin de réfléchir par contumace, même si j’ai un immense respect pour Debord – qui m’a aidé à décrypter Leibniz entre autre….
      Ce que je voulais dire, ma sensation… c’est celle d’un processus naturel, dans la société des hommes, une tendance non calculée, un peu comme une sécrétion organique inconsciente. Je ne vois pas ceci comme une manipulation délibérée. Il y a la parano d’en haut…. mais aussi celle d’en bas. En me trompant peut-être…

    4. Hhmm.. logique.

      La religosité encadrante en perte de vitesse créé deux mouvements :
      – la perte de « repère » qui conduit à un individualisme matérialiste par autocentrage
      – une quête du « graal » qui sera le premier « expert » qui sait bien se vendre. Monétaire-ment.

      Les médecins généralistes ainsi que les instits savent de quoi je parle, aussi…

    5. à mike,

      Franchement, Marlowe est persuadé que la société des hommes n’est aucunement régie par des lois naturelles, au sens où l’inconscient n’est bien souvent que le refoulé et les interdits qui l’accompagne, mais aussi parce que l’histoire des hommes n’est pas celle de la soumission à la nature mais plutôt de son appropriation, depuis que les chasseurs-cueilleurs sont devenus sédentaires.
      C’est certainement un sujet, de réflexion et de débat, qui mérite plus que deux ou trois lignes.

      Par ailleurs, le détective a parfois des difficultés à admettre qu’il est de bon ton de s’appuyer sur des écrits de Marx et par sur ceux de Debord.
      Ce dernier serait-il trop moderne ou trop proche de nous ?
      Mais ce qui est vrai pour Marx est vrai pour Debord.
      Pour les connaître il faut, au minimum, les avoir lu, et les relire.

    6. Pas sûr d’avoir tout compris Marlowe, quand à ce que tu dis Sur Marx et Debord…

      D’accord quand à la prise de pouvoir de l’homme sur son biotope. Mais moins qu’on croit – voir N. Taleb par exemple.

      Ceci étant je dis et je répète mon sentiment ; il faut AUSSI regarder la société des hommes comme un tout organique qui génère des propriétés qu’aucun pouvoir à ce stade ne peut décemment avoir la prétention de contrôler. Propriétés de quelque chose du genre de ce qui a été nommé : Gestalt, ruche… tropismes sociaux, je ne sais… En quelque sorte l’outcome d’une race dans son entièreté, à un moment donné, qui plus est dans un système fermé, sa planète.
      Mais comme on a pas de vraies références en la matière….

      Et que j’adore la SF

  10. L’image de la ligne Maginot est bien trouvée.

    Mais il y a de vraies solutions, sauf qu’elles impliquent toutes la fin du capitalisme « occidental », et ça, ça fait peur aux rentiers du papy-boom.

  11. Je serais intéressé qu’on nous fasse la description précise de deux ou trois mécanismes coupables du shadow banking… Sinon, on continue à flotter dans le flou, les affirmations gratuites et les incantations.

    1. Mécanismes « coupables »…?? C’est à dire?
      Rien de coupable là-dedans.
      Juste du complétement caché du moindre organisme d’état ainsi que certainement, un anonymat digne de la République de Gènes du 15ième siécle où l’on mettait un masque pour aller emprunter de l’argent de façon anonyme contre un bien tangible.
      Il fallait « préserver » sa « réputation »..

    2. Il faudra un jour se demander si Venise n’a pas fait le coup du cassoulet des Chauriens volé par les Toulousains.

      Peut-être n’en avez-vous rien à p…
      L’effet Phaseolus vulgaris est redoutable.

    3. Là-dessus, j’ai fait un vent…

      (commentaire uniquement compréhensible par les moins de 25 ans)(mais il se trouve que j’écoute autant les aïeuls que les d’jeun’s)

    4. Il faudra tout de même un jour qu’un anthropologue nous dise si l’ormerta italienne a eu une influence sur le secret bancaire…

      Juste histoire que nous prouver qu’ils servent à quelque chose.

      Heeuuu.. Monsieur Jorion, je dis ça parce que vous êtes économiste. Et diplômé.
      Loin de moi l’idée de connaître la valeur de quelqu’un par une pertinence ou une expertise tangible.
      Et puis, n’oubliez pas que les commentaires sont ici de peu de valeur. Comme vous l’aviez noté.

  12. Je ne sais pas si l’initiative de créer une ONG de la finance « Finance Watch » a déjà été évoqué ici. Même si c’est le cas, c’est toujours bon de le rappeler.

    Pour info, je vous communique le message reçu ce matin sur ma boîte mail par une organisation politique :

    En juin dernier, des élus européens en charge de réglementer les marchés financiers et les banques ont lancé un appel à la société civile pour qu’elle crée une organisation non gouvernementale capable de développer une contre-expertise sur les activités menées sur les marchés financiers par les principaux opérateurs (banques, compagnies d’assurance, hedge funds, etc.).
    L’appel des députés européens a pris le nom de Finance Watch. Son objectif: mettre fin à l’asymétrie entre la puissance de l’industrie financière et l’absence de lobbying des ONG dans le domaine de la finance constituent un problème démocratique.

    Les premiers signataires ont depuis été rejoints par près d’une centaine d’autres députés européens, mais également des élus nationaux et régionaux de plusieurs pays de l’Union européenne. Vous pouvez retrouver la liste des signataires ici.
    http://www.callforfinancewatch.org/appel.htm

  13. Les chambres de compensation – tels Clearstream – sont un des maillons faibles du system. L’autre étant l’argent liquide, ce qui a explique la panique des milieux « autorisés » face au bank-run.

    Les chambres de compensation sont des sortes de poste de douanes pour l’argent électronique, et si ça se savait, qui tolèrerait des postes de douanes privés? Une des solutions les plus faciles face aux problèmes de la spéculation serait de créer une chambre de compensation Européenne publique, et d’obliger toute banque opérant sur le sol Européen de passer par elle. Pour financer cet organisme, on prélève un petit % sur les transactions, et hop! voilà la taxe Tobin, la vraie.

    1. Même les services sociaux français dont le travail est officiellement de sortir les pauvres gens du surendettement, continuent de se rendre naïvement ( du moins je l’espère) complices de banquiers prédateurs en poussant les pauvres gens privés de chéquier à s’ouvrir un compte dans une société ( je tairai le nom) qui fut autrefois un service public avec une caisse d’épargne mais qui a ouvert une banque de type spéculatif et dont les employés , encore fonctionnaires , ont reçu l’ordre d’obliger ces pauvres gens privés de chéquier à régler à distance leurs factures incontournables ( complément du loyer , électricité, gaz, eau, cantine scolaire , etc …) par des mandats aux frais d’envoi de près de 10 euros chacun ou par des chèques de banque hors de prix, leur interdisant tout service gratuit ou presque gratuit pour les clients dits « normaux » ( chèque, virement etc …). Bref, une personne qui vit avec 700 euros mensuels doit en laisser entre 60 et 100 chaque mois à cette société, en frais d’envoi pour pouvoir régler ses factures ordinaires . Elle ne peut que s’enfoncer encore plus dans le surendettement et ne récupère jamais son droit au chéquier . C’est l’exploitation éhontée de la pauvreté .

    2. Y a-t-il encore des banquiers non prédateurs ? Actuellement, je ne le pense pas …

      Ce serait une des premières choses à re-mettre en place …
      une vraie banque publique ( pas une société mixte : qui prend en général , non le meilleur des deux, mais le pire des deux …)
      nous avions deux systèmes distincts en France : pour les banques, pour l’éducation , pour la Santé…chacun pouvait s’y retrouver. = équilibre, et choix possible.
      notre système de santé était reconnu pour l’un des meilleurs =) voilà pourquoi il fallait le détruire !

      moralité ( si l’on peut dire) : les personnes de l’actuel gouvernement sont en place pour détruire le fonctionnement, la structure même du Pays …
      le sous-vers-rien était le candidat ( de droite extrême ) le mieux vu des zuesses …
      de là à penser qu’il leur a obéi en tout point, il n’y a qu’un pas, que je n’hésite pas à franchir.

    3. @ M

      J’en suis arrivée au même constat que vous . C’est triste . Il doit bien y avoir un moyen de résister à la manière de Gandhi, en faisant perdre de l’argent à cette clique de vautours .

    4. oui, réféchissons encore …
      attaquer au » portefeuille », ceux qui ne pensent que par la « portefeuille », c’est une trés bonne idée.

      la dernière du sous-vers-rien : l’assurance-dépendance à mettre en place …en urgence…c’est comme si c’était fait …pour tout le monde, évidemment…. »par universalisme » – SIC !!
      évidemment, une fois qu’il y a un coin enfoncé dans la Sécu…elle est appelée à « sauter » ! le réseau mutualiste aussi, face aux assurances ! =) bref, sytème US !! et toutes ses « beautés » qui nous laissent comme deux ronds de flan !….
      c’est comme le Code du Travail ….
      le boni-mentueur va-t-il continuer ses ravages ?
      cela aussi sera – soit à déloger – si mise en place au forcing avant : appel aux représentants du Peuple :merci de ne pas trahir encore une fois ce pour quoi nous vous avons élus !
      -soit à notifier en avis contraire dans les programmes électoraux .

  14. Ce qui me surprend est l’absence de réactions de la population sur la faillite générale des villes américaines.
    Car même si elles vont pouvoir bénéficier du « dépôt de bilan » à l’américaine, Je ne sais pas si beaucoup ont l’expérience d’un redressement judiciaire, mais peu de sociétés privées s’en remettent…
    Car les fournisseurs ainsi que les banques ne suivent plus… Si ils ne sont pas coulés eux-mêmes, d’ailleurs.

    Quoique, en principe, dans mon schéma d’écroulement, les impôts locaux finissent par peser tellement que la vie en caravane commence à avoir de sérieux avantages.

    Soit, une boucle à nouveau bouclée : le nomadisme après la sédentarisation. Le retour à la vie de pionniers. Sauf que eux cherchaient à s’implanter.
    Notez : la Chine est le nouvel Eldorado pour certains 😉

    1. Le redressement judiciaire dont une forme nouvelle est nommée procédure de sauvegarde, peut s’étendre sur toute la chaîne.
      Certaines entreprises ont des retards considérables de paiement et les banques se régalent.
      Quant aux banques nous savons tous ce qui se passe…

    2. Où l’Eldorado se transforme en danse au-dessus d’un volcan :
      http://www.slate.fr/lien/33061/bulle-chine-eclater-speculation
      « Corriente Advisors est encore plus explicite: «nous estimons que les conséquences économiques d’un ralentissement chinois lié à un niveau insoutenable de crédits et de croissance seront aussi spectaculaires que les conséquences des surperformances chinoises de la dernière décennie».  »

      Cela devient comique dans le sens où Dubaï n’a en RIEN servi d’exemple…

      Il y avait un article, quelque part sur le net, faisant un parallèle flagrant entre la « croissance » économique débridée et la course à la hauteur des buildings d’un pays.
      Comme pour les 4×4, concours de la « plus… ».

      Marlowe : ta réflexion sur l’emploi de l’intelligence te vaudrait le prix Einstein de l’année. (en restant modeste, bien sûr…)

    3. Hhmm…
      J’ai laissé un blanc après plus car c’est un système qui semble à 2 dimensions alors qu’il en comporte 3.
      Soit, le seul système plan au monde dans lequel intervient le temps.
      Et où, bizarrement, le courtermisme est anti-gains.

      Tout rapprochement avec les courbes de « croissance » est purement fortuit… 🙂

    4. C’est sans doute encore possible aux USA . Mais en France, avec la loi LOPPSI2, on ne peut plus vivre en caravane, camion, camping-car, bungalow ou sous tente en dehors de terrains de camping bondés sans s’exposer aux pires tracasseries policières et à la destruction de son habitation, conséquence directe de la chasse aux ROMS et de la loi LOPPSI2 passée en décembre dernier dans l’indifférence générale. Cette loi expose à une lourde amende un préfet indulgent qui n’interviendrait pas pour détruire ce type d’habitation permanente ne donnant pas lieu au paiement d’une taxe foncière .

    5. Mianne.

      Retour sur terre demandé.

      Et les lois de niche fiscale pour les « investisseurs locatifs »..???

      Comme le locataire devient trop pauvre pour remplir les logements, on force. C’est tout.

    6. @ Yvan
      Mais les confortables logements anciens rénovés, vides et pas chers se trouvent dans les villes de province, loin des plages et des pistes de ski, là où les Parisiens et banlieusards pauvres, qui ont souvent leurs amis et leur famille autour de la capitale refusent d’aller s’installer, à part quelques jeunes audacieux . Avec LOPPSI2, même plus moyen de s’abriter dans un campement de fortune autour de Paris .De plus, quand on est surendetté, un déménagement en province coûte trop cher !!
      Et tous ces logements provinciaux avec jardin qui restent désespérément vacants , le gâchis !!!

    7. Mianne..
      J’ai indiqué sur un des nombreux articles ici que les impôts locaux allaient tuer la résidence secondaire…

    8. @ Yvan
      Je ne parlais évidemment pas de la résidence secondaire, véritable hérésie avec ces millions de mal logés et de SDF, mais de la résidence principale, l’abri indispensable pour survivre .

  15. Prochain cataclysme financier: le 26 avril 2015.
    Et si la crise des subprimes n’était que le prélude à un cataclysme économique d’une ampleur inégalée qui éclaterait, disons… le 26 avril 2015 ?

    Voici, résumé en quelques lignes, le scénario catastrophe élaboré par la société de consultance Oliver Wyman qui abouti à cette date fatidique. L’objectif de ce scénario est d’identifier les éléments déclencheurs d’une nouvelle crise et de tenter de les maîtriser avant qu’ils ne nuisent au système.

    –>Après un retour à la normale début 2011, certaines banques s’installent dans des pays où la régulation est moins pesante. La vente de produits dérivés complexes représente, à nouveau, la majeure partie de leurs revenus.

    –>Une bulle se crée autour des matières premières. Elle est favorisée par l’argent bon marché injecté dans l’économie par les banques centrales occidentales. Les pays émergents investissent massivement pour produire davantage de matières premières. Les banques occidentales leur prêtent de l’argent.

    http://blogs.lecho.be/lescracks/2011/02/prochain-cataclysme-financier-le-26-avril-2015.html

  16. Monsieur Francois Leclerc, merci pour vos analyes.

    J’aurais souhaité votre avis sur les augmentations de prix (en rafale serrée) d’a peu près toutes les postes des budgets des ménages : transport, enérgie, services, taxes diverses …

    Je ne vise pas particulièrement les prix du pétrole et des produits agricoles dont on peut comprendre l’aspect conjoncturel (éventuellement) exacerbé par des opérations spéculatives.

    Mes questions principales portent sur l’inflation – est-elle selon vous réelle, de quelle ampleur, pourrait t’elle être politiquement « accompagnée » (souhaitée ou voulue), est-ce une bonne ou mauvaise chose ?

    Je suis presque sûr que cela sera traité dans un de vos billet, même si ce n’en est pas le thème central, aussi je vous lirai avec grand intérêt, comme à chaque fois.

  17. « Ce qui me surprend est l’absence de réactions de la population sur la faillite générale des villes américaines »
    et Obama qui insiste sur l’éducation, les sciences et la technologie et qui gèle cinq ans les dépenses pour les programmes civils (hors budget militaire, of course)?
    http://www.lesechos.fr/economie-politique/france/actu/0201117531732-budget-quand-obama-se-contredit.htm
    chaque jour je me prends les pieds dans ce genre de constat, le remugle de l’histoire est plein air.
    et comment comprendre le phénomène Berlosconi ?
    http://videos.arte.tv/en/videos/le_dossier_berlusconi-3671264.html
    à avoir une trop belle idée de l’homme, ou simplement une idée? … sans pour autant confondre le monde et le mal, le ressentiment est tapi.

  18. Bonjour,

    On pourras élaborer toutes les solutions que l’on veut et même les appliquées, il n’en reste pas moins, l’immuable préférence du choix.
    Qui ? D’ici ou d’ailleurs ne donnerais pas la préférence de son fils sur autrui.
    Hommes de pouvoir et de pensées, que de petitesse d’esprit.
    De solution il n’y en à point, d’un égo démesurer nous ne somme que bassement humain.
    Sincèrement votre.

  19. Le pseudo modèle Allemand, travailler plus et gagner toujours moins, on comprend pourquoi sarkozy adore…

    Allemagne: les intérimaires gagnent moitié moins que les salariés permanents

    Les intérimaires à plein temps en Allemagne gagnent moitié moins que les salariés permanents, et un intérimaire sur huit a recours à l’aide sociale, rapporte lundi une étude de la Fédération des syndicats allemands (DGB). L’étude est publiée au moment où l’alliance conservatrice-libérale de la chancelière Angela Merkel cherche un compromis avec l’opposition social-démocrate sur une réforme de l’aide sociale (Hartz IV), qui doit être présentée à la chambre haute du parlement (Bundesrat), où le gouvernement ne dispose plus de la majorité.

  20. Mubarak : » C’est moi,(tel que je choisis de me comporter) ou le chaos. »

    Système mégabancaire : »C’est nous,(telles que nous choississons de nous comporter) ou le chaos. »

    1. une belle leçon …d’élan : elles, ils nous donnent la pêche, et nous font espérer …
      trés belle soirée, organisée par Mediapart, au Théâtre de la Colline : retransmission prévue, sur Mediapart, France Culture ( demain ?), et TV5 ?
      http://www.mediapart.fr/
      à voir, pour l’intelligence et le courage des intervenants tunisiens, égyptien, et palestinien …
      avec nos trois « pépés indignes » (je le dis avec grand respect): Hessel, Morin, Alphandary.( les deux premiers en pleine énergie : ça décoiffe ! ),
      Radhia Nasraoui, avocate tunisienne :d’un formidable courage
      Darina Al-Joundi, père syrien, mère libanaise, mari égyptien : épatante.
      Mahmoud Hussein : deux écrivains égyptiens, écrivain en binome.
      Elias Sanbar, d’une causticité parfaite, et méritée ( grand traducteur, entre autre, de Mahmoud Darwich) …
      (Le début était peu audible : présentation de Plenel, et premier intervenant.)
      « notre soirée autour de Stéphane Hessel et de ses amis Edgar Morin et Claude Alphandéry. Le peuple tunisien est l’invité de la soirée, avec deux figures de la révolution en cours, Moncef Marzouki et Radhia Nasraoui. Darina Al-Joundi et Elias Sanbar témoignent de son impact dans le monde arabe. Et l’Egypte fait entendre sa voix avec l’écrivain Mahmoud Hussein. « 

  21. Mon cher Yvan, comment ça absence de réactions des ricains… vous rigolâtes j’espère, là-bas y’a des mecs qui sont en train de se faire des couilles en or en vendant du matos de survie en gros.. Certains achètent même des pièces d’argent, ce qui est une arnaque totale…
    Les ricains sont différents, plus indépendants somewhere !…
    Ils se rendent compte de la précarité de leurs caisses de pension municipales. Et de tout le reste. Beaucoup préconisent de faire des stock de bouffe etc… arguant justement que même si rien ne se passe, ça ne sera pas perdu.

    1. Les Américains s’adaptent en stockant de la nourriture . C’est grâce à des sites américains que j’ai appris sur Internet comment lyophiliser les légumes et les fruits non consommés au moment de la récolte. Une fois privés de leur eau ils se conservent jusqu’à 14 ans dans des sachets en tenant bien moins de place que des boîtes de conserve et sur des étagères normales, sans aucune autre dépense d’énergie que celle du dessicateur au départ, vendu moitié moins cher qu’une cocotte-minute . Pour consommer les fruits, en salade , sans cuisson, il suffit de les faire tremper quelques heures dans l’eau froide . Les légumes regonflent normalement à la cuisson dans l’eau .

    2. Mianne @
      Très bien pour des dosettes bien rangées sur des étagères avec inscrit sur l’étiquette le menu qui va avec.
      Mais pour les vitamines, on fait comment ? Stocks de pilules aussi.
      Rien de tel que des pruneaux d’Agen pour faire oublier la crise

    3. @ Albin
      OK, ajoutons sur nos étagères, pour les vitamines, les pruneaux d’Agen séchés naturellement au bon soleil sans oublier les autres fruits secs à coque ou sans .

  22. Mon dieu mon dieu, plus vous nous en apprenez sur les discussions de Davos (ou d’ailleurs), plus nous découvrons des marchandages de boutiquiers.

    Je commence à être complètement larguée : ces débats ont commencé il y a des mois se sont perpétuées tout au long des différents sommets ou colloques, et apparemment, c’est loin d’être terminé !

  23. maintenir bien localisé le trafic de la drogue plutôt que de le disperser on ne sait où, puisque de toute manière il ne s’arrêtera pas. Fâcheuse analogie.

    Fâcheuse mais certes pas dénuée d’éloquence!
    Nous sommes dans une société de pervers.
    S’ajoute à cela le sempiternel instinct de mort qui explique la fascination pour cette crise financière « systémique globale ». Elle nous subjugue tels des petits lapins dans les phares d’un semi-remorque.
    Deux lignes d’analyse donc:
    – perversion des règles du jeu par des pervers du pouvoir
    – Depasser l’emprise de l’instinct de mort sur nos sociétés

    Et maintenant, il y a lieu d’attendre que l’autre des deux «puissances célestes», l’Eros éternel, tente un effort afin de s’affirmer dans la lutte qu’il mène contre son adversaire non moins immortel.

    Sigmund Freud (1929), Malaise dans la civilisation (trad. française, 1934)

    Un grand discours sur la morale est à renouveler. Frederic Lordon nous montre la voie

  24. Bon, je n’ai surement pas le niveau en éco de beaucoup ici, mais depuis que je parcours ce blog, je lis que tout va mal, que tout va exploser, que l’europe va se disloquer et je crois avoir lu et entendu Mr Jorion lui même dire plusieurs fois que l’euro était mort.
    Il est certain que lorsqu’on lit les articles successifs et les commentaires souvent très argumentés on se dit qu’il ne peut en être autrement.

    Pourtant, avec le recul et malgré toutes les épreuves ou difficultés traversées que Mr Leclerc décrit avec assiduité depuis plusieurs mois, ne voyons nous pas, à l’inverse de ce que beaucoup pensent ici, une gouvernance européenne petit à petit se construire ?
    Notre devise européenne ne se crédibilise-t-elle pas au fur et à mesure que les solutions communes, aussi imparfaites soient-elles, sont mises en place ?

    1. « In varietate concordia »
      Degré zéro de la connaissance ,hâtivement réparé grâce aux vertus des moteurs de recherche.

  25. Comment pourrait-il y avoir une sortie de crise, alors que la parole de Jérémie n’est toujours pas mieux prise en considération sur la place publique,

    Je vous assure ce n’est vraiment pas des blaques et des histoires les ami(e)s, je n’arrive plus trop à bien consommer comme hier,

    Alors forcément moi aussi je me sens de plus en plus mal, peut-être demain, mais c’est pas sur non plus,

    Ah comme je regrette tellement de n’avoir pas mieux souscrire à une meilleure assurance vie, vu que mon épargne fond quand même de plus en plus rapidement au Soleil.

  26. Je partage votre première analyse quant au ton cassandre de ce blog, l’échéance de cette fin du monde annoncée semblant toujours et encore décalée.

    Par contre, sur l’annonce d’une Europe enfin intégrée, je reste prudent quant aux effets d’annonces des politiques dans un jeu pervers et cette guerre psychologique que se livrent ces mêmes politiques avec les spéculateurs.

  27. Vendredi 4 février 2011 :

    Les Européens divergent sur la réponse globale à la crise.

    Les dirigeants européens vont devoir mettre les bouchées doubles s’ils veulent présenter fin mars, comme prévu, une réponse globale à la crise.

    Vendredi, ils se sont quittés divisés sur la plupart des aspects de cette réponse, à l’issue d’un premier sommet européen de l’année qui a duré beaucoup plus longtemps que prévu.

    Sur le fond, les Vingt-Sept divergent sur la manière de réformer la Facilité européenne de stabilité financière (FESF) et sur les contreparties demandées par l’Allemagne à travers un « pacte de compétitivité » préparé à Berlin et endossé par Paris.

    Sur la forme, la quasi totalité des Etats membres ont ouvertement reproché au couple franco-allemand la méthode consistant à « préempter » les débats, comme ils l’avaient déjà fait en octobre dernier lors de la déclaration de Deauville sur la réforme du Pacte de stabilité et de croissance.

    « La discussion est assez vite montée en température », a expliqué un diplomate ayant suivi les discussions des chefs d’Etat et de gouvernement.

    « (Donald) Tusk (le Premier ministre polonais) a demandé à (Nicolas) Sarkozy et (Angela) Merkel s’ils pensaient réellement qu’ils avaient le droit de traiter tous les autres de cette manière. Il s’est senti insulté », a ajouté ce diplomate.

    http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRPAE7130TH20110204

    1. Bien sûr que je suis payé par les Etats-Unis.

      Etre contre l’Union Européenne, c’est être payé par les Etats-Unis.

  28. Heurts et malheurs de la régulation au pays de « Jeposedeuxetjeretiensun »

    Excellent tableau de la situation d’un après-Davos plein d’incertitudes.

    Tout ceci me remémore un excellent rapport sur « La crise bancaire et la régulation financière », publié en 2009, passé malheureusement trop inaperçu et oublié depuis, le Conseil Economique, Social et Environnemental faisait une analyse très pertinente de la crise et des risques de débordement de toute mesure de régulation par les acteurs de marché.
    En voici quelques extraits :

    «Cette crise est le résultat de la rencontre de dysfonctionnements économiques, techniques, d’organisation, de contrôle, d’affectation de moyens etc. avec des comportements par lesquels beaucoup d’acteurs, au profit de leur intérêt individuel (qui a pris le pas sur l’intérêt général), sont allés à la limite extrême de ce que permettait la régulation et de leurs responsabilités » […], rappelant par ailleurs que « la qualité du contrôle interne, même améliorée, ne dispense en aucun cas les autorités de s’assurer de l’efficacité des contrôles des régulateurs. En effet, les évènements récents ont montré que l’État est le garant en dernier ressort et qu’en conséquence, il doit exiger des fonctionnements sains et donner aux régulateurs les moyens de vérifier le système ».

    L’assemblée soulignait également avec beaucoup de clairvoyance et de nuance : « il est classique qu’en réponse à toute régulation, les acteurs de marché cherchent à élaborer des réponses techniquement sophistiquées afin de s’affranchir des contraintes ainsi posées. Tout arbitrage réglementaire profitable sera aussitôt utilisé par les professionnels. Les régulateurs et les acteurs de marché font ainsi une course à la créativité qui ne peut être freinée que par le dialogue et la recherche de consensus entre eux. Sans écarter l’instauration éventuelle de nouvelles lois, le Conseil économique, social et environnemental estime qu’il conviendrait d’abord d’appliquer mieux celles qui existent et surtout de rendre effectives et coordonnées les règles posées ainsi que le fonctionnement des instances de contrôle. Il faut se garder de succomber à la tentation de régulations excessives qui accentueraient encore la crise ou nuiraient à l’efficacité du système ».

    Valable pour la France, cette analyse l’était tout autant pour le reste de nos partenaires financiers et notamment certains d’entre eux.

    Aucune nouvelle déclaration de ceux-ci depuis leurs interventions au récent Forum économique de Davos qui s’est achevé il y a 10 jours.

    Et pourtant, il convient de mesurer toute la portée de leurs propos eu égard à la défiance qu’ils constituent à l’encontre de la régulation, comme s’en est largement fait l’écho Audrey Fournier, journaliste au Monde.

    James Dimon, CEO de JPMorgan, a notamment regretté qu’un excès de régulation des banques empêche les membres du G20, de se concentrer sur la croissance et l’emploi … (une intention louable).

    Gary Cohn, President & COO de Goldman Sachs, a indiqué que le renforcement des contraintes sur les banques était susceptible de déclencher une nouvelle crise en déplaçant les activités financières vers les fonds alternatifs ou vers d’autres produits moins régulés … (une anticipation lucide)

    Vikram Pandit, CEO de Citigroup, a évoqué la menace d’une « finance de l’ombre» en plein développement … (sûrement un aveu d’impuissance).

    Quant à Peter Sands, directeur de Standard Chartered, il s’est lui étonné que « des régulateurs qui existaient avant la crise croient désormais qu’ils ont toutes les solutions » … (un constat très clairvoyant).

    Quelle étrange sensation de vivre à « Jeposedeuxetjeretiensun », cette ville de l’Etat d’Apodidraskiana, aux Etats-Unis, sortie de l’imaginaire de Thomas Love Peacock (in « Crotchet Castle »,1831 – Voyages au pays de nulle et part et d’ailleurs)
    Ses habitants viennent de pays divers. Leur héros, Thimoty Encaisse-Et-Disparaît, est un banquier Londonien au nom prédestiné, qui s’est enfui en emportant la caisse. Très respecté par ses pairs pour s’être échappé les poches garnies, il est maintenant propriétaire d’une grande partie de la ville et imprime la monnaie de l’Etat. Il vit avec son assistante Vole-La-Caissière, dans une somptueuse villa bâtie par des esclaves.

    Les groupes les plus prospères de la cité sont les pécheurs méthodistes et les fabriquant de billets de banque. Des volontaires aux yeux bandés, les régulateurs, contrôlent les octrois de la ville, assistés de juges qui font respecter les lois. Des lois qui ne manquent pas d’originalité puisque les juges peuvent en effet être amenés à parier sur les procès qu’ils tranchent …

    Gilles Bouchard

  29. > L’information n’est pas la connaissance. La connaissance n’est pas la sagesse. La sagesse n’est pas la vérité. La vérité n’est pas la beauté. La beauté n’est pas l’amour. L’amour n’est pas la musique. La musique est la meilleure des choses.
    [Frank Zappa]

    Pour Lisztfr.

    1. Et comme Lisztfr a écrit que l’intelligence n’a d’importance que dans l’emploi que l’on en fait, je complèterais modestement en disant qu’il ne faut pas confondre intelligence et connaissance.
      Ainsi, on peut apporter de la connaissance à un humain, mais jamais de l’intelligence.

      Testez par vous-même.
      Et ça fait 400 siècles que ça dure….

  30. Encore une fois!
    Entre quels complices va-t-on s’attacher à créer une banque contemporaine?

    J’ai noté ici, grâce au lien d’un intervenant, que le front national avait eu vite fait d’y aller en la matière en séduction.
    Y allant, à revers de l’effet Cantona, le FN propose la remise des économies de chacun séduit en quelque banque qu’il organiserait nationalement, avec le slogan Un euro= un nouveau « nouveau franc ». Un extraordinaire rapt, qui déjà s’est historiquement proposé….

    Peu de gens ont retiré leurs économie suivant l’appel de Cantona.
    Si j’en crois ce que j’entends aux zincs, l’idée quoique trouble mériterait d’être déplacée au Front!!!
    Comment sont les contre-feux, entre quels complices actualisés, contemporains?

  31. En expliquant ce qui nous détermine dans le monde occidental, Jacques Ellul nous fait comprendre pourquoi nous en sommes arrivés à considérer la technique comme sacrée.

    1. Jacques ELLUL revient souvent dans les commentaires et je signale le livre du journaliste du canard enchaîné Jean-Luc Porquet qui résume bien son oeuvre : » Jacques Ellul l’homme qui avait presque tout prévu ». L’article intitulé ( Car tout est Grâce) dans le livre « Le Pardon  » m’a fait découvrir cet auteur en 1991. Le pardon tout un programme mais il faudra bien quand les malfrats auront accompli leur besogne se pencher sur ce mot pour pouvoir mettre du vin nouveau dans des outres neuves. J’anticipe mais ne dit-on pas que gouverner c’est pré voir.

    2. à MARIANGE,

      « Du vin nouveau dans des outres neuves » !
      Comme vous y allez.

      Quant à Jacques Ellul, c’est un auteur très riche, qui avait bien compris que la critique écologique était inséparable de la critique économique.
      Son insuffisance est de nae pas avoir admis la nécessaire critique de la religion.

    3. @Marlowe

      Son insuffisance est de ne pas avoir admis la nécessaire critique de la religion

      Ne voulez-vous pas dire « critique de l’église »?
      La critique de la religion vous entraînera sur une pente savonneuse, au bout de laquelle vous risquez de retomber dans un système mâtiné de religiosité : URSS, Capitalisme, culte de la Raison, etc…
      L’Homme a besoin de transcendance.
      Par ailleurs il faut avoir fait un bout de chemin dans les etudes théologiques de Jacques Ellul pour délivrer une telle sentence. L’avez-vous fait?

    4. à sylvain,

      Si je comprends bien, il faut être curé pour parler de la religion.

      Je suis désolé, j’en parlerai sans votre autorisation.

      Par ailleurs si l’Homme (avec un H majuscule) existe, ne devrait-il pas être lui-même le Dieu Vivant ?

    5. Marlowe > On peut critiquer la religiosité, l’église, son clergé ou la communauté des croyants, les non-dits, les interdits, les rites ou le projet de société d’une religion, mais pas « la » religion, surtout qu’il n’y en a pas qu’une mais une infinité, à peu près une par personne.

      sylvain> Ce serait plutôt le progrès technique qui serait considéré comme sacré, non? A cause des progrès extraordinaire de le science sur l’obscurantisme dogmatique (religieux) depuis le 19ème siècle sans doute, et des réalisations techniques qu’elle a permises, mais permises aussi grâce à l’excès d’énergie disponible par l’exploitation du charbon, du pétrole et du nucléaire. Or si la science est, j’espère, un acquit pour l’humanité, l’excès d’énergie va diminuer parce que la plus accessible est consommée d’abord (et le renouvelable + cher) : le progrès technique suivra le progrès social dans son recul, ce qui va le désacraliser.

  32. Emprunt à 5 ans :

    Pays-Bas : taux des obligations d’Etat à 5 ans : 2,357 %.

    Allemagne : taux des obligations d’Etat à 5 ans : 2,435 %.

    France : taux des obligations d’Etat à 5 ans : 2,698 %.

    Et le Portugal ?

    Lundi 7 février 2011, le Portugal n’a pas voulu emprunter directement sur les marchés. Le Portugal a lancé un emprunt à 5 ans dans le cadre d’une syndication bancaire. Le Portugal a mandaté Barclays, BNP Paribas, Caixa, Deutsche Bank, HSBC et Morgan Stanley pour réaliser cette opération.

    Lors de sa dernière émission à 5 ans, en juin 2010, le Portugal avait payé un taux moyen de 4,56 %.

    Lundi 7 février 2011, le Portugal a payé un taux de 6,457 %.

    http://www.obliginfos.fr/2011/02/07/nouvel-emprunt-obligataire-a-5-ans-pour-le-portugal/

    http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/0201131338857-le-portugal-lance-un-emprunt-obligataire-a-5-ans.htm

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